Conseils de lecture : le 1er pour pleurer ( si, c'est aussi permis l'été) ou pour rire le dernier !
Quelques minutes après minuit, Patrick Ness (Gallimard)
Une mère malade du cancer ; un
ado qui s'est habitué à prendre les responsabilités dans la
maison... 00H07. Toutes les nuits, l'if du
jardin se transforme en monstre et pousse Conor dans ses
derniers retranchements ; sans relâche, nuit après nuit,
faire son deuil et accepter que la maladie emporte sa mère. Avec des illustrations
à l'encre noire qui rendent magnifiquement bien la métamorphose
de l'arbre et le combat de cet ado., ce nouveau roman de P.
Ness (trilogie du Chaos en marche) était un défi face à la fin
brutale de la romancière S. Dowd (Où vas-tu Sunshine ?) qui n'a
pu achever son cinquième livre : celui-là même que nous avons
entre les mains. C'était périlleux, c'est
bouleversant de justesse.
Un magistral agencement de texte et
d'images qui confronte deux
époques. 1927 en images : Rose,
sourde, rêve de dépasser les murs de sa chambre pour rejoindre une mystérieuse actrice. 1977
dans le texte : Ben vient de perdre sa mère, se retrouve sourd à la suite
d'un orage et du coup de fil qui devait le relier à son père mais ne perd
pas espoir de le retrouver. Une quête identitaire qui les
conduit tous deux à New York et c'est au muséum d'histoire naturelle que les liens se resserrent, que
le texte glisse subtilement d'une époque à l'autre, que les images
emmêlent les indices et que tout à coup nous ne sommes plus qu'en 1977 dans
le texte et l'image : le portrait de Ben imaginé depuis 100
pages nous est révélé, le lien entre les époques aussi et le lecteur,
subjugué, peut enfin remettre dans l'ordre cette belle histoire de
vie.
Les grandes vacances s'annoncent. Pour
fêter ça, la belle Tatiana fait la fête qu'il ne faut pas rater. Sauf
que Maïk, l'amoureux transi, et Tschik, l'immigré russe récemment arrivé
dans cette classe de 4e, sont parmi les seuls à ne pas être invités. Qu'à cela ne tienne : Tschik a 15
ans, une voiture volée qu'il saitconduire et débarque sans prévenir
chez Maïk en lui proposant de monter... et c'est parti pour la
Valachie ! Prendre les chemins de traverse, éviter
les autouroutes de la banlieue de Berlin, se fier au soleil et vivre de
rencontres : un vent d'insoucianceflotte. Les dialogues sont savoureux,
les situations cocasses et c'est avec une grande justesse de sentiments que
l'auteur fait alors naître sous nos yeux la plus improbable des amitiés si
l'on s'en tenait au point de départ. Rappelez-vous : les grandes
vacances s'annoncent ; Maïk... et Tschik... Un road-movie déjanté qui fait du
bien.
Black Out : un très beau moment de lecture où tout se mêle ! Illustrations détaillées, texte simple mais percutant : le tout savamment mélangé ! Les jeunes y trouverons du plaisir, à travers le parcours de ce garçon paumé, et les adultes aussi grace à cette originalité de ton. A lire sur le même principe et par le même auteur : L'invention d'Hugo Cabret.
RépondreSupprimer